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Albert Foolmoon et Ar-Déco de l’atelier de sérigraphie Sabordage
Cette semaine, l’association Kilti est allée à la rencontre d’Albert Foolmoon et d’Ar-déco, fondateurs de l’atelier Sabordage, qui s’occupent d’imprimer vos jolis sacs Kilti.
Zoom sur ces deux artistes-sérigraphes.
Dans quel contexte avez-vous connu l’association Kilti ?
AF. Il y a quelques années, j’organisais le salon « Fais-Le Toi-Même » à Lille qui mettait en avant la production graphique (la sérigraphie, le graphzine (livres de dessins sérigraphiés) ou encore la petite édition) et les labels indépendants. C’est sur un de ces salons que j’ai rencontré Laudine Verbraeken, coordinatrice de Kilti sur Lille, qui m’a ensuite proposé d’imprimer les sacs. L’atelier Sabordage a participé à leurs impressions depuis la création de l’association, c’est-à-dire depuis plus de deux ans.
Quelle technique utilisez-vous pour l’impression des sacs ?
A.F. On utilise la sérigraphie. C’est un procédé qui permet de transférer un dessin sur un support comme du papier, du bois ou du textile et bien d’autres encore, par le biais d’un cadre sur lequel est tendu un tissu à mailles. Après avoir transféré le motif sur le cadre, on y dépose l’encre qui passe au travers des mailles et vient se déposer sur le support choisi. Chaque pièce est produite à la main. C’est par cette technique que les créations des artistes sélectionnés par Kilti arrivent sur vos sacs.
Parlez-nous de votre atelier, quelle est votre démarche ?
A.F. C’est un atelier de sérigraphie, basé sur Lille, qui existe depuis quatre ans. Avant de monter ce projet avec Ar-déco, on a fait partie d’un autre atelier pendant deux ans. Mais ce qu’on voulait avant tout c’était produire nos propres sérigraphies : posters, livres, affiches liées à des événements comme Ar-déco a pu le faire encore récemment avec le festival « Mine de rien » à Lille, mais aussi des pochettes de CD, des sacs…
A.D. Il nous arrive évidemment d’imprimer pour d’autres artistes et structures culturelles, comme c’est le cas avec Kilti, mais ce que nous souhaitons c’est que ça reste en lien avec le dessin et l’art.
A quoi ressemble votre atelier et pourquoi avoir choisi le nom « Sabordage » qui est à priori plus lié à la marine qu’à l’imprimerie ?
A.D. Notre atelier est assez petit et fort encombré, avec des pots de peinture un peu partout (rires).
A.F. Côté déco on est plutôt sur la thématique des pirates, des marins, des têtes de mort…, pour faire écho au lieu où on est installé : la gare d’eau, un bras mort du canal de la Deûle où on réparait les péniches. On trouvait ça marrant et intéressant d’avoir cette thématique d’autant plus qu’on a beaucoup travaillé sur ces sujets là.
On peut vous retrouver régulièrement dans des expositions et festivals en France et à l’étranger. Est-ce que vous avez des projets en cours ?
A.F. On est en train d’imprimer un graphzine sur le thème du clown où on a fait appel à de nombreux artistes. C’est le second livre collectif qu’on sort de notre atelier. On peut d’ailleurs retrouver toutes les étapes de création sur notre page Facebook. Parallèlement, on continue à faire des ateliers participatifs avec des écoles pour expliquer la technique de la sérigraphie. Chacun repart ensuite avec sa création. Cet été, on participe à des salons à Lisbonne, Rennes et Nancy.
Avez-vous des idées et suggestions pour vos prochaines collaborations avec Kilti ?
A.F. Pourquoi pas partir sur de la sérigraphie en couleurs, ou utiliser nos propres créations sur les sacs. Nous en avons créé beaucoup, et pas seulement sur le thème des pirates. Nos influences sont variées et forcément nos créations aussi.
Site : sabordage.com (inscription possible aux newsletters, boutique en ligne…)
ou sur Facebook pour suivre en direct les dernières créations et prochains événements.